FloreHivernantsAccueil


    Laboratoire de Géophysique

    Le laboratoire de Géophysique externe et interne s'occupe de deux programmes scientifiques initiés et dirigés par les départements de géomagnétisme et sismologie de l'Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST) de Strasbourg. Il est géré par deux Volontaires à l'aide Technique (VAT) qui y assurent la surveillance, la maintenance du matériel scientifique et la gestion des données. Ces programmes sont également en place dans les 3 autres bases des Terres Australes: Port aux Français, Martin de Vivès, et Dumont Durville. Ils sont eux aussi gérés par des Volontaires à l'aide Technique.

    Observatoire de sismologie de Crozet

    La station sismologique ouverte le 13 Mars 1986 dépend d'un réseau international (25 stations) de surveillance sismique baptisé GEOSCOPE. Ce programme fondé en 1982 par l'Institut National des Sciences de l'Univers (INSU) du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), sur la proposition de l'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), est le premier à avoir entrepris l'implantation d'un réseau mondial de stations sismiques à trois composantes et à enregistrement digital dans une large bande de fréquences, afin d'étudier la structure interne du globe et les mécanismes qui sont à l'origine des tremblements de terre. Avant la création de ce réseau, les stations étaient surtout concentrées sur les continents. Cette disposition n'offrait donc pas une vue générale du globe. L'implantation de stations sismologiques dans les Terres Australes situées dans un large domaine océanique était alors d'un très grand intérêt. D'autres stations offrant le même avantage sont installées dans l'océan Pacifique sur les îles d'Hawaï, de Tahiti et de Nouvelle Calédonie.


    Stations GEOSCOPE (d'après Genevieve Roult, IPGP 1996)

    La station sismologique de Crozet (nommée CRZF) dispose de trois sismomètres STS fabriqués par la société suisse Streckeisen. L'un en orientation verticale, les deux autres en orientation horizontale pour enregistrer les ondes dans les trois dimensions de l'espace. Ils sont installés dans une cave isolée à l'arrière de la Base à 400 mètres environ des habitations afin de réduire les nuisances. Les signaux générés par les capteurs sont enregistrés en continu par deux systèmes d'acquisition numérique (par sécurité). Les données stockées sur un support numérique sont envoyées à chaque passage de bateau au laboratoire de sismologie de l' EOST où elles sont analysées, formatées puis archivées sur un serveur du réseau Géoscope.

    Les géophysiciens du monde entier, en particulier les sismologues disposent alors d'un nombre croissant de signaux sismiques; autant d'informations qui permettront d'étudier et de mieux comprendre la structure de notre planète:

    Qu'advient-il des plaques plongeant dans les profondeurs terrestres au niveau des zones de subduction? Y-a-t-il une, ou plusieurs couches de cellules convectives dans le manteau? Quelle forme ont-elles? Leur dimension? Quelle est l'origine des points chauds, sources supposées de certaines chaînes volcaniques? Comment se produisent les tremblements de terre?

    Observatoire de géomagnétisme de Crozet

    Les observatoires de Kerguelen et de Terre Adélie furent construits au cours de l'année de Géophysique Internationale en 1957. Par la suite, afin de compléter le réseau mondial d'observatoires dans le secteur Sud de l'océan indien, l'Association Internationale de Géomagnétisme et d'Aéronomie de l ' Union Géophysique et Géodésique Internationale recommanda l'installation d'observatoires permanents sur l'archipel de Crozet et l'île d'Amsterdam. Les stations magnétiques de Port Alfred et Martin de Vivès ont été ouvertes respectivement en 1974 et en 1981. En 1990, nous dénombrions 99 observatoires à la surface du globe dont seulement 25 dans l'hémisphère sud. Ce déséquilibre est dû à la faible proportion de terres émergées sous l'équateur.

    Depuis 1974, l'observatoire de Crozet enregistre en continu les variations lentes et rapides du champ magnétique terrestre. Les appareils de mesure actuels comme le magnétomètre vectoriel VF0 31 associé à un magnétomètre scalaire à effet Overhauser sont éloignés des habitations pour éviter toute pollution magnétique et sont donc pilotés à distance par des ordinateurs "améliorés" . Les mesures du champ s'effectuent toutes les 10 secondes. Les données relatives sont ensuite filtrées puis stockées sur les mêmes PC de contrôle et sur disquette. Depuis 1991, date à laquelle l'observatoire a rejoint le réseau INTERMAGNET ( réseau d'observatoires magnétiques transmettant leurs données en temps quasi réel par voie satellite ou par Internet ), les données sont transmises toutes les heures à l'EOST où elles sont archivées et alors rendues accessibles à la communauté scientifique internationale.

    Les mesures absolues de la déclinaison (D) et de l'inclinaison (I) du champ magnétique sont effectuées tous les deux ou trois jours dans un abri approprié lui aussi tenu à distance de la Base. Elles sont réalisées par un opérateur utilisant un théodolite équipé d'une sonde à vanne de flux . La séance de mesures dure 40 minutes environ et la précision des résultats est de l'ordre de 5 secondes d'angle (1/12 de degré). Ces mesures permettent entre autres, de recaler les mesures vectorielles effectuées par le magnétomètre VF031 et fournissent ainsi ce que l'on appelle des lignes de base. En parallèle, le laboratoire teste et élabore un nouvel appareil dont le rôle sera d'effectuer automatiquement ces mesures absolues du champ.

    Indices K et activité du soleil ....

    Glossaire

    Représentation du champ magnétique terrestre:

    En un point O de la surface du globe le champ magnétique terreste peut etre représenté par le vecteur B.
    Le vecteur B, d'intensité B (ou F) est rapporté à un diédre formé du méridien et du parallèle géographiques locaux et de la verticale descendante; dans ce dièdre les composantes nord, est et verticale sont respectivement notées X,Y et Z. La composante dans le plan horizontal local est notée H et définit le méridien magnétique. L'angle D entre les méridiens géographique et magnétique est appelé déclinaison et compté positivement vers l'est. L'angle I entre le plan horizontal et B est appelé inclinaison; il est positif quand B pointe vers le bas, négatif dans le cas contraire, et varie de -90 degrés au pole magnétique nord à +90 degrés au pole magnétique sud; il est nul par définition à l'équateur magnétique. Les cind éléments X, Y, Z, H et B ont la dimension d'une induction et sont mesurés en tesla dans le système international; en pratique nous utilisons un sous-multiple, le nanotesla. Trois des sept éléments, s'ils sont indépendants suffisent à définir B.


___________________________________________________________________
[Accueil] [Géographie] [Historique] [Base] [Faune] [Flore] [Sciences]
[Hivernants] [Manips] [Galerie] [Infos] [Liens] [Biblio] [Plan]
Dernières modifications effectuées le 14 Octobre 2001